
un entrepreneur dans le chaos
Confronté à l’impossible me voilà dans le chaos, dans l’absurdité, l’eusses-tu cru ? Futiles les conseils «experts», plus rien ne tient. Ceux qu’on nous montrait comme modèles ne sont que des abuseurs de l’honnête homme, dirait Steinbeck. Les obstacles s’accumulent devant l’entrepreneur, en y regardant mieux on trouverait peut-être un astéroïde qui se dirige vers la terre. Le président Doritos, véritable père Ubu, difforme comme lui, nous abreuve de bêtises, un lâche, une «machine à décérébrer», qui ne s’intéresse qu’à la «phynance». Véritable ovni, cet hurluberlu nous oblige à tout repenser, à tout effacer de ma boîte crânienne. Aucun de ces prétentieux discours n’aura servi, que des traces amères de gens qui ne peuvent pas vraiment t’aider, et heureusement les leçons de ma grand-mère, le savoir transmis, la culture du cœur, du courage et du respect qui t’interdit d’abuser des affaiblis, des plus petits. Difficile de suivre mais là, vaincre l’impossible ne suffit pas, comme un fantôme libéré, insoupçonnée, une nouvelle dictature état sunienne nous apparait. Bris de confiance magistral, on ne peut plus se fier; le vrai, le faux se touchent dans le noir, dit la chanson. La petite taille ne semble plus être tolérée, une lecture réaliste des forces mondiales en présence nous le fait réaliser. Actuellement seuls les USA, Russie, Chine et Inde peuvent se vanter d’être souverains, pas les autres qui ne sont que des brebis égarées en attente d’un permis de vivre selon les préceptes de leur aliénation. Maintenant, notre Canada protecteur se range parmi les petits. La liberté de parole n’existe plus officiellement, officieusement elle n’a jamais existé, étouffée depuis toujours par toutes les graines de Trump qui sommeillent en nous. Essayez de contredire la pensée dominante, la divergence est interdite, vous allez moisir dans l’oubli. Pourtant, dans ce tumulte les valeurs d’un entrepreneur ne changent pas. Le respect des règles de vie, l’accent sur la confiance en soi, la courtoisie, mettent la table pour être convié au banquet. On découvre qu’il faut se débrouiller et ne pas dépendre de partenaires douteux, mais les entrepreneurs le savent à la naissance. Un seul cataclysme suffira-t-il pour que notre gouvernement se ressaisisse et nous fasse confiance ? Je le clame sans aucune prétention autre que celle de notre volonté, de notre courage, rien ne nous empêche d’assumer nous-mêmes nos besoins. Aucun projet ne nous effraie et on doit cesser d’abreuver les déchaînés de la facturation sans résultat. Les milliards jetés au feu de projets démesurés nous laissent interloqués, ne sachant comment on peut dépenser autant sans résultat. Les gouvernements comptent pour plus de 50% dans notre économie. Achetons chez-nous ! Implore le gouvernement. Bravo ! Je réplique par achetez-nous ! Le chêne et le roseau, une fable, on connait.
– Jacques Gagnon, ing. Président directeur général d’Imagem